.

.
.
.

A l’initiative du professeur d’Arts Plastiques, Mireille Cluzet, un vaste projet intitulé La fabrique du quotidien, à ramifications interdisciplinaires multiples, est mis en chantier au lycée durant l’année scolaire 2002/2003.
Vous pourrez trouver de plus amples informations sur ce projet via le site du lycée.

L’option Musique ne pouvait que s’impliquer dans ce tourbillon créatif et participer, modestement, à la production « d’objets sonores » tournant autour du thème du Quotidien.
Deux niveaux sont concernés, Seconde et Première.

Objectif : 
Création de pièces musicales à partir de sons enregistrés au lycée.
Ces enregistrements représentent l’essentiel du matériau sonore, mais il nous est arrivé d’utiliser ponctuellement, lorsque le besoin s’en est fait sentir, des sons de synthèse.
Ces créations sonores sont destinées à être diffusées dans la « Classe-galerie » (voir projet général sur le site du lycée) où sont exposés des œuvres d’artistes plasticiens et des travaux d’élèves de l’option Arts Plastiques travaillant sur ce thème du Quotidien.

Moyens techniques mis en œuvre : 
Échantillonneur, informatique musicale (séquenceur midi et audio), magnétophone DAT et micros, boîte d’effets (réverb, phasing…).

Collecte de sons :
-> Des prises de son ont été réalisées au self et dans les couloirs du lycée, lieux on ne peut plus quotidiens.
-> D’autres enregistrements ont impliqué toutes les personnes fréquentant l’établissement, élèves et personnels divers, enseignants et non enseignants : il a été proposé à tous les volontaires de venir enregistrer leur voix, soit en prononçant simplement « Le quotidien », soit en y adjoignant un « commentaire » (par exemple « Le quotidien est sombre »), soit en prononçant totalement librement une phrase ou un texte évoquant pour son auteur un aspect du quotidien.
Un des buts de l’opération était de réunir dans une même production des gens travaillant dans le même (immense) établissement mais ne se croisant que rarement, chacun étant un peu cloisonné dans son secteur géographique ou secteur d’activité…

Création :
La seule consigne réellement imposée était d’utiliser quasi exclusivement les sons enregistrés, soit naturels soit modifiés (plus graves/plus aigus, à l’envers, bouclés, raccourcis etc.…).

Pour le reste, la création s’est faite au départ de manière très intuitive, la méthode se construisant en même temps que la pièce : choix d’un (ou plusieurs) échantillon, puis analyse de son aspect sémantique (s’il s’agissait de mots) ou simplement de ses caractéristiques musicales et expressives, recherche des exploitations sonores envisageables.

Ressortait souvent de cette phase du travail une réflexion, une impression, une vision du quotidien que la construction de la pièce tentait ensuite de rendre perceptible, de façon plus ou moins claire ou ésotérique, aux futurs auditeurs.

Les pièces produites sont ainsi très différentes, sur un plan purement musical bien sûr, mais aussi dans l’essence même : 
-> certaines sont très rationnellement analysables sur un plan musical (structure symétrique, alternances, évolutions…) ou sur le plan du « message » (optimisme ou pessimisme par rapport au quotidien, expression d’une vision de la vie…),
-> d’autres sont des « électrons libres », émanant de l’instinct et de l’inconscient de l’élève qui en est l’auteur : si l’auditeur se pose la question du pourquoi, la réponse, si réponse il y a, est en lui-même ; ni l’élève ni le professeur n’ont de proposition à formuler !

Objectif :
Détourner des objets du quotidien pour en faire des sources sonores, autrement dit des instruments de musique.
Utiliser cet « orchestre hétéroclite » pour interpréter des morceaux soit existants soit créés collectivement pour l’occasion.

Le groupe des 2des avec son bric-à-brac sonore...
.

Ces morceaux peuvent être exécutés en direct, mais ils sont prévus pour être « mis en image », mis en scène, filmés en vidéo par les élèves d’Arts Plastiques.

Concrètement :
-> Une samba pré-existante est jouée en frappant sur des claves-manches à balai, des surdos-boîtes en carton, des agogos-bouteilles de vin, des tamborims-casseroles ou extincteurs etc.
-> Un morceau original est construit de façon très mathématique : le quotidien, c’est un temps donné, c’est des secondes qui s’égrènent, c’est une journée avec ses temps de repos et ses pointes d’activité…
.