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Dossier sur le menuet
réalisé par les élèves de 1ère de l'option musique
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1) Origine du menuet, par Lisa  et Aurélien 

2) Le menuet baroque, par Cécile  et Antoine 

3) Le menuet classique, et...
4) Le déclin du menuet, par Fanny  Sandrine  et Patrice 
 

5) Conclusion   EN GREVE


 
 
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I) Origine du menuet

Le menuet apparut en France au début du XVIIème siècle. Il semble originaire du Poitou, mais certains le disent originaire de l’Anjou.

A cette époque, plus encore qu'à d'autres, la France était le pays de la danse, de la chorégraphie. On dansait beaucoup, dans toutes les couches de la société, on assistait à des ballets ou des opéras dans lesquels la danse jouait un grand rôle.

C’est avec Jean-Baptiste Lully, compositeur officiel du Roi Soleil, que le menuet connaît son heure de gloire. Il est très apprécié par Louis XIV. D'une part le souverain adore danser, et d'autre part le menuet, par ses caractéristiques rythmiques (voir ci-dessous), permet une chorégraphie noble et imposante qui sert ses visées politiques : le faste de Versailles, son éclat artistique doit éblouir et impressionner les cours d'Europe.

Par la suite, le menuet se répand dans toute l’Europe (Allemagne, Angleterre, Italie). Il traversa la Révolution française sans problèmes. 

Parallèlement à sa fonction de musique de danse, le menuet fut utilisé par les compositeurs comme danse stylisée. 
Une danse stylisée est un morceau qui n’est plus fait pour être dansé mais qui conserve néanmoins les caractéristiques (ou certaines caractéristiques) de la danse originelle, comme par exemple la structure, la carrure rythmique (mesure à 2, 3 ou 4 temps), les accents et points d'appui. D'autres danses ont été stylisées, avant ou après le menuet, comme la gigue, la sarabande ou la courante. Ces danses stylisées sont les éléments constitutifs de la suite (voir plus bas, II C).
Exemple très connu de danse stylisée : le Boléro de Ravel (le rythme qui revient en permanance tout au long du morceau est celui d'une danse populaire, le boléro).

Le menuet se caractérise par un rythme ternaire (mesure à 3/4) dans lequel le premier temps est nettement  marqué. Le tempo est assez rapide, mais la chorégraphie, les mouvements, sont basés sur les mesure (sur les blanches pointées), ce qui en fait une danse finalement assez lente, d'où l'impression de noblesse et de sérénité que dégage le danseur de menuet. C'est cet aspect qui a particulièrement séduit Louis XIV.

D'une danse populaire, le menuet est donc devenu une danse stylisée qui a inspiré les plus grands compositeurs. Ceux-ci ont continué à le faire évoluer au fil du temps. Certaines de ses caractéristiques ont perduré, d'autres ont au contraire beaucoup changé. La suite de ce dossier va s'attacher à tracer les grandes lignes de cette évolution.
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II) Le menuet baroque

A) Structure : 

Le menuet baroque est de structure binaire, organisé en 2 parties avec reprise : AA/BB.

Il se compose d’une partie qui commence par la tonique et qui se termine par la dominante. Il s'agit soit d'une demi-cadence, soit d'une vraie modulation dans la tonalité de la dominante.

La seconde partie est construite sur une thématique différente de la première, et elle commence par la dominante pour finir à la tonique. 

B) Rythme : 

Comme la danse dont il est originaire, le menuet stylisé se caractérise par un rythme à 3 temps (mesure à 3/4) dans lequel le premier temps est nettement  marqué.

Les thèmes sont souvent organisés selon une carrure de quatre à huit mesures.

Le tempo, assez vif, et ses rythmes simples en font une pièce légère et dynamique.

C) Le menuet dans la suite :

Rappelons qu'à l'origine le menuet est une danse campagnarde à trois temps. Cette danse devint une danse de cour sous Louis XIV. Au fil des époques le menuet ne va plus être une danse mais il va être introduit comme mouvement pour la suite.

La suite est une succession de danses véritables  ou stylisées. Ce sont surtout des danses françaises qui sont dans la même tonalité. A la cour, on la désigne sous les noms de pavane et gaillarde ou de pavane et saltarello. Le menuet  est intégré au XVIII siècle dans la suite, entre la sarabande et la gigue. Puis  au fil des années la courante s’efface et il ne reste comme cadre à la suite que : 

  •  l'allemande ; Allegro moderato
  •  la sarabande ; Adagio
  •  le menuet ; Allegretto
  •  la gigue ou le rondo ; Allegro
Vers le milieu du XVIII siècle, la suite fut supplanté par le divertimento, la sérénade, et surtout la sonate et la symphonie. Seul le menuet se maintint dans ces nouvelles formes de la musique instrumentale.

D) Exemples de compositeurs de menuets baroques :

Lully (Jean-Baptiste) est un violoniste et compositeur italien, naturalisé français qui introduit le menuet à la cour de Louis XIV au milieu du XVII siècle. Il en met dans ses ballets et ses opéras.

Bach (Jean-Sébastien) est un compositeur allemand qui écrivit des menuets baroques dans ses suites pour orchestre ou pour violoncelle.
En voici un exemple tiré de sa suite pour orchestre n° 2 :


Dernier exemple de menuet baroque, tiré d'une suite pour luth écrite par un compositeur allemand peu connu en Ardèche, Weiss (Sylvius-Leopold) :


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III) Le menuet classique

A) Structure :

Le menuet classique a une structure ternaire, qui est généralement : un menuet (un thème avec une reprise, puis un jeu autour du thème et un retour au thème), puis viens un trio qui est différent du thème, et enfin revient le menuet sans aucune reprise cette fois–ci. Ceci nous donne donc : menuet / trio / menuet.
Il y a souvent une modulation à la dominante pour le trio.
Certaines œuvres importantes comportent un deuxième trio ; dans ce cas là, on y adjoint une cinquième partie qui est la reprise du menuet ? menuet / trio / menuet / trio / menuet.

B) Rythme :

Comme le menuet baroque, le menuet classique a un tempo modéré. Il y a des motifs de 4 et 8 mesures tout comme le menuet baroque. C’est un morceau à 3 temps par mesure (chiffre : 3/4 ). Il est cependant plus lent que le menuet 
baroque et ne peut de ce fait plus être dansé.

C) Le menuet dans la sonate :

A l’époque baroque, le menuet s’intégrait dans la suite de danse (morceau composé de danses stylisées). Mais la suite va être remplacée au XVIIIème siècle par la sonate. Le menuet va s’intégrer à cette forme et va être la seule ancienne danse de la Cour à survivre. La sonate étant de coupe ternaire, le menuet va devoir évoluer et devient ternaire. C’est pour cela que le menuet classique est ternaire. Le menuet constitue le troisième mouvement de la sonate et est destiné à procurer un divertissement.

D) Exemples de menuets classiques :

On peut trouver cette forme dans les symphonies classiques (sortes de sonates d’orchestre) comme les symphonies n° 29 ou 39 de Mozart.
On trouve également des menuets dans les quatuors classiques, en particulier ceux de Haydn. 

Voici par exemple le début du menuet du célèbre quatuor L’empereur :
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Mesure à 3/4, 1er temps bien marqué, autant dans l'écriture du thème au 1er violon 
que dans l'accompagnement : les caractéristiques de base du menuet sont bien présentes.

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Et voici l’enregistrement d’un autre menuet de Haydn interprété par les élèves :


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Pendant une répétition...
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IV) Le déclin du menuet

A)  Avec Beethoven, le scherzo remplace le menuet :

Le scherzo, mot italien signifiant « plaisanterie » ou « jeu », est une pièce instrumentale rapide et légère constituant le second ou le troisième mouvement d’une composition plus importante telle qu’une sonate, une symphonie ou un quatuor à cordes.
C’est avec Beethoven que le scherzo a acquis son caractère actuel. Il s’agit d’une émanation du menuet, qui tenait généralement lieu de troisième mouvement d’une symphonie jusqu’aux environs de 1800. Le scherzo était alors un mouvement rapide, de rythme ternaire (l’un des ancêtres de la valse), et de structure également ternaire. La plupart des scherzos conservèrent cependant la structure globale du menuet, terme qui resta d’ailleurs en vigueur jusqu’à l’époque de Beethoven. Celui–ci fit un usage abondant du scherzo, notamment dans sa Neuvième Symphonie et dans son unique opéra Fidelio. Le scherzo,  élaboré par Beethoven, fut largement utilisé par les romantiques et des compositeurs comme Chopin et Igor Stravinski qui l’ont parfois utilisé comme forme indépendante.

B)  Les derniers des menuets :

Malgré cette quasi disparition du menuet, certains compositeurs continuent néanmoins à en écrire :
Schubert, bien qu’étant un compositeur du romantisme, reprend le menuet dans des symphonies, comme par exemple la symphonie n°5.

Presque un siècle plus tard, Ravel, dans le Tombeau de Couperin, rend un hommage à cet homme et donc reprend la forme traditionnelle du menuet, dans une démarche néo-classique. 
En voici un extrait :


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V) Conclusion

EN GREVE


 


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