Nous arrivons dans ce qui semble être
la dernière cuvette avant le col, que l'on aperçoit devant
nous. Mais la terre est de plus en plus collante, mes roues sont recouvertes
de 5 cm de boue, et la voiture effectue la traversée de cette cuvette pourtant parfaitement plate en crabe, en glissant
comme sur de la glace vive. Au milieu de cette plaine incroyable, un berger, Mustafa, vient vers nous pour nous dire de
dormir ici, qu'il serait dangereux d'attaquer la descente dans ces conditions. Par principe j'essaie quand même de
franchir le dernier raidillon qui mène au col, mais rien à
faire, il faudra attendre que le soleil du lendemain sèche un
peu cette terre étonnante. Je m'arrête piteusement au bord
de la route, où nous dormirons, après avoir
mangé et discuté avec Mustafa et sa femme Aïshe.